Jean-François Martin Publié le 12 août 2015 - Mis à jour le 27 juin 2019
Selon plusieurs études, le bruit en appartement est un des facteurs principaux de plaintes de la part des occupants que ce soit au niveau du confort, que du stress ou du sommeil troublé... Une nuisance quotidienne qui peut faire d'un bel appartement un lieu abhorré et conduire les personnes les plus fragiles à la dépression. Il faut distinguer le bruit selon ses sources car le combattre est relativement difficile et coûteux selon qu'il viendra de l'extérieur du bâtiment ou de l'intérieur.
Comment définit-on le bruit ?
Le bruit est un son jugé indésirable, une émission sonore qui se propage soit dans l'air soit dans la structure de l'immeuble par vibration. On parlera alors de bruits aériens et de bruits d'impacts. Mesurés en décibels, les bruits communs vont de 0 à 120 décibels (pour un concert de rock) sachant que 20 à 30 décibels est un seuil acceptable pour s'endormir. Pour un espace urbain, le jour, 50 à 60 décibels mesurés restent supportables.
Dans un appartement, les bruits aériens se transmettront par les parties les plus faibles de la structure : fenêtres anciennes, toitures peu ou pas isolées, cloisons fines, portes en bois... Cette famille de bruits regroupe les bruits de la rue, du trafic, des gens qui parlent le soir, des klaxons, de la musique mais également du home cinéma et des rires de votre voisin. Elle peut être combattue de manière relativement simple en changeant les menuiseries et en doublant la toiture et les cloisons si vous êtes propriétaire.
Pour les bruits d'impact ((bruits de pas, coups contre les murs, portes qui claquent, tuyauterie, escaliers, ascenseur..), la situation est plus complexe car il s'agit là de la structure même de la construction qui vibre et transmet les bruits dans votre appartement par les murs, le plancher, le plafond, les tuyaux et par tous les trous qui peuvent exister dans un immeuble. Pour y remédier, il faudra distinguer les solutions d'améliorations que vous pourrez mettre en œuvre lors de travaux légers ou lors d'une complète réhabilitation.
Sachez toutefois qu'il n'y a pas de solution miracle sans travaux lourds dans un immeuble ancien où rien, lors de la conception, n'a été prévu pour combattre le bruit. De ce fait, si vous achetez un appartement où tout est à rénover, cela peut être une bonne opportunité pour réaliser une optimisation acoustique. Vous pouvez par exemple créer à l'intérieur de votre logement un doublage désolidarisé du bâti existant !
Voilà la solution que nous vous conseillons de mettre en œuvre : pour ceux qui réhabilitent entièrement un appartement et qui cherchent un réel confort acoustique, construisez une seconde peau isolée (cloisons isolantes) et désolidarisée du sol porteur et des murs extérieurs par des plots en mousse élastomère haute densité.
Cette structure intérieure permet d'isoler (phoniquement et thermiquement) et surtout de couper les ponts phoniques entre la structure de l'immeuble et votre espace de vie. Cette solution lourde entraîne une perte de place mais offre un confort de vie inégalable pour ceux qui n'aiment pas être dérangés.
Pour des travaux moins lourds, l’idéal est de changer les menuiseries (classement Acotherm) en choisissant du vitrage antibruit (verre asymétrique 8-16-6mm) ou un système de vitrage feuilleté avec PVB Silence, feuille de Poly Vynil qui réduit jusqu'à 50% la transmission de bruit. Soyez vigilant en posant les menuiseries : elles doivent suivre la norme DTU pour éviter toute entrée sonore due à une mauvaise mise en œuvre.
Mais ceci ne suffira pas pour améliorer les bruits d'impact, il faudra donc également prévoir de faire :
Pas de solution miracle donc : des améliorations possibles, importantes, utiles. Pour obtenir le silence au milieu d'une ville bruyante dans un appartement non construit dans cette optique, une rénovation lourde est nécessaire !