Jean-François Martin Publié le 02 juin 2021
Ces dernières années, les matériaux biosourcés ont connu un réel essor dans le monde du bâtiment. Que ce soient les particuliers, les professionnels ou encore les pouvoirs publics, tous se tournent vers ce matériau au faible impact carbone, durable et qui répond parfaitement aux exigences d’une bonne isolation.
Vous voulez tout savoir sur les isolants biosourcés ? Ils proviennent de matériaux issus de la biomasse végétale ou animale, à l'exception des matières de formation géologique ou fossile. Dans la liste des matériaux biosourcés on retrouve la laine, les plumes, les fibres de bois, le lin, la paille, le chanvre, ou encore de la ouate de cellulose. Ils se présentent le plus souvent sous forme de granulats, rouleaux, panneaux ou parfois en vrac, comme pour la paille.
Appliqués aux domaines de la construction et du bâtiment, les matériaux biosourcés conviennent aux chantiers ITE et sont notamment utilisés dans les structures, isolants, mortiers et bétons, mais aussi peintures, colles. Au même titre que les matériaux standards, une grande partie des matériaux biosourcés sont soumis aux règles et exigences de l'Agence qualité de la construction (AQC).
Les isolants biosourcés offrent une multitude d'avantages, tant au niveau écologique que sur le plan fonctionnel. Ils font un excellent isolant thermique, pour se protéger du froid comme du chaud et offrent une diminution des dépenses énergétiques. Point de vue confort, on observe des qualités en termes de déphasage, utiles notamment en été pour lisser les écarts de température et préserver les bâtiments de la chaleur.
Mais ça ne s’arrête pas là, à l’usage on lui attribue aussi des propriétés respirantes et des performances sur le plan hygrométrique. En ce qui concerne l’isolation acoustique, on atteint là aussi d'excellents résultats. La dernière bonne nouvelle qui fait la peau aux préjugés : ces matériaux ne sont pas vulnérables face aux nuisibles ou aux champignons et offrent une résistance au feu !
Le souci de la préservation des ressources naturelles, de la diminution de l’impact carbone et de la sécurité sanitaire est au cœur des préoccupations. Le mouvement actuel pousse chacun à se tourner vers des pratiques et une consommation plus responsable, et il en va de même avec le milieu de la construction. Le mouvement vient également de l’État qui multiplie les actions appuyant son positionnement en faveur de l’usage des matériaux biosourcés. Le label Bâtiment biosourcé a vu le jour le 19 décembre 2012.
Cette certification du bâtiment implique certaines conditions, comme celles de se soumettre à une évaluation de la performance énergétique, contenir un taux minimum prédéfini par la loi de matériaux biosourcés, présenter une fiche de déclaration environnementale et sanitaire (FDES). En plus de ce label, le gouvernement a introduit la loi 2015-992 du 17 août 2015, relative à la transition énergétique pour la croissance verte dont l’objectif est d'encourager l'utilisation des matériaux biosourcés dans la construction et la rénovation. La loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique renouvelle son soutien, notamment pour les performances énergétiques, environnementales et sanitaires reconnues.
