Jean-François Martin Publié le 12 janvier 2018 - Mis à jour le 25 juillet 2019
La phytoépuration recouvre les techniques d’épuration de l’eau par les plantes. Ce procédé utilise les bactéries contenues dans les racines de plantes lacustres pour épurer l’eau et l’assainir. Cette méthode présente un faible coût et nécessite moins d’entretien qu’une fosse septique – par exemple – et constitue une alternative intéressante, inodore et esthétique, pour les habitants de zones rurales non raccordés au tout-à-l’égout.
La phytoépuration (ou lagunage) repose sur le traitement, par des bactéries, des éléments polluants contenus dans les eaux usées. Nitrates et phosphates issus des toilettes sont ainsi littéralement « mangés » par les bactéries aquatiques, sans production de boues qu’il faudrait par la suite vidanger, à l’instar d’une fosse septique. Dans le cadre de la phytoépuration, le traitement des eaux se fait par étapes :
Les bénéfices de l’assainissement par phytoépuration
Ils sont essentiellement écologiques, puisque ce système autonome ne consomme aucune énergie, réduit la pollution des eaux de surface et préserve les nappes phréatiques locales. Il est de plus inodore et parfaitement esthétique lorsque les bassins sont bien intégrés au paysage. Ce système est, enfin, parfaitement conforme à la règlementation en vigueur. Pour un fonctionnement optimal, il est toutefois nécessaire de s’interroger sur les produits ménagers et les produits d’hygiène et de beauté que vous utilisez chez vous : moins vous déverserez de polluants dans votre dispositif, mieux il fonctionnera !
L’entretien d’un système de phytoépuration
Le traitement des eaux usées se faisant de manière gravitaire, nulle intervention humaine n’est requise durant le processus d’épuration. Cependant, un entretien régulier est indiqué : il est ainsi conseillé d’inverser le sens de circulation de l’eau dans le bassin à roseaux tous les trois jours. Il est également nécessaire de tailler ces roseaux annuellement, et de filtrer et d’extraire le compost accumulé tous les dix ans. Dans la deuxième retenue, il faut également veiller à tailler les bambous, les faucher tous les quatre ans et les empêcher de devenir trop envahissants tout au long de l’année.
Installer un dispositif d’assainissement autonome par phytoépuration
Si vous souhaitez vous équiper d’un système autonome de phytoépuration, vous devez d’abord en obtenir l’autorisation. Pour cela, vous devrez retirer auprès de la mairie de votre commune un dossier d’installation d’un dispositif individuel d’assainissement autonome. Dans ce dossier, vous exposerez les caractéristiques de votre terrain ainsi que celles du dispositif d’épuration que vous comptez mettre en place. Il peut être intéressant, pour cette partie, de faire appuyer votre demande par un bureau d’études spécialiste de ces solutions d’assainissement alternatives. Vous mettez ainsi toutes les chances de votre côté !