Jean-François Martin Publié le 08 mars 2009 - Mis à jour le 25 juin 2019
En fonction des caractéristiques des matériaux, de la structure et de l'enveloppe d'un bâtiment, il se produit en permanence des déperditions thermiques. Comme nous l'avons vu, elles sont de deux natures : par transmission ou par ventilation et perméabilité à l'air.
Dans une habitation non isolée, les déperditions thermiques sont maximales en hiver au niveau des parois opaques et vitrées. La ventilation naturelle et non contrôlée augmente encore les pertes.
Si les ponts thermiques sont minimes dans un bâtiment non isolé, puisque la chaleur passe partout, ils constituent un nouveau problème à combattre en matière d'isolation.
Par la réduction des déperditions, l'isolation améliore le confort intérieur pour les occupants, notamment en supprimant la sensation de parois froides en hiver.
Afin d'éviter cette sensation d'inconfort, la différence de température ne doit pas excéder 8 °C entre les parois vitrées et l'air ambiant. Pour les parois opaques, la différence ne doit pas excéder 5 °C.
Isolation / Le choix des isolants
Les matériaux de structure courants présentant des performances médiocres, largement insuffisantes pour respecter la réglementation thermique, le recours à des matériaux isolants s'impose dans la construction.
Pour réaliser une isolation thermique ou acoustique, différentes solutions et matériaux sont disponibles, selon les cas, qu'il s'agisse de construction ou de rénovation.
Lorsque l'isolation est réalisée indépendamment de la structure porteuse du bâtiment, elles est considérée comme rapportée.
Lorsque les éléments constructifs porteurs sont également isolants, l'isolation est dite répartie, ce qui implique des matériaux et des mises en œuvres différents de l'isolation rapportée. Ces deux modes d'isolation peuvent se combiner afin d'atteindre des performances élevées.
Les critères de choix d'un produit d'isolation dépendent de ses performances, de son épaisseur, de son domaine d'emploi, de son emplacement dans la construction, de son prix, de ses caractéristiques environnementales et de sa disponibilité.
C'est pourquoi pour vous aider à choisir parmi ces nombreux critères, les prochains paragraphes seront consacrés plus précisément à la présentation des isolants que proposent les fabricants.
Les isolants rapportés
Dans la majorité des cas, le principe d'un matériau isolant consiste à emmagasiner la plus grande quantité possible d'air dans un maximum d'alvéoles. En effet, l'air immobile constitue le meilleur isolant thermique, après le vide. La nature et la structure des matériaux ont également un impact sur leurs performances thermiques ou acoustiques.
Les isolants synthétiques
Ce sont des matériaux de synthèse produits par la chimie industrielle. Les matières plastiques forment un groupe important de matériaux qui se distinguent les uns des autres en fonction de la matière première employée et du mode de fabrication.
Isolant / Le lin
Le lin (Linum usitatissimum ou lin cultivé)
Les fibres sont ensuite thermoliées avec du polyester pour constituer un matelas. Vérifiez ce point puisque des solutions naturelles existent comme la fécule de pomme de terre. Celle-ci, dissoute par un procédé thermomécanique constitue un excellent liant pour la réalisation de laines isolantes.
Isolation : Les solutions pour les parois verticales
Si l'on considère un mur extérieur nu typique en briques perforées de 25 cm d'épaisseur, on constate un coefficient U égal à 0,84 W/m2.K environ, dans l'hypothèse la plus favorable. Il est possible d'atteindre la haute performance de U = 0,10 W/m2.K grâce aux systèmes d'isolation par l'extérieur.
L'isolation thermique par l'intérieur, ne nécessitant pas une grande technicité, est accessible au bricoleur moyen et s'avère peu onéreuse. Aucun outillage spécifique n'est nécessaire. Il concerne principalement le travail des plaques de plâtre, c'est pourquoi il s'applique aussi de façon plus générale au montage des cloisons légères.
Les complexes isolants
Un complexe isolant manufacturé comprend un parement, généralement une plaque de plâtre à bords amincis, sur lequel est collé une couche plus ou moins épaisse d'isolant qui peut être de différentes natures. S'il s'agit d'une laine minérale, la colle est une résine thermo- fusible.
Pour les plastiques alvéolaires, la colle est polyuréthane ou urée-formol. Le complexe peut intégrer ou non un pare-vapeur, qui peut-être en kraft/aluminium, en kraft/polyéthylène, en PVAC ou simplement en aluminium.
Les complexes sont classés selon trois catégories en fonction de leur degré de perméance à la vapeur d'eau. La catégorie P1 représente les plus perméables et P3, les moins perméables. Généralement, les produits P1 et P2 ne sont pas pourvus de pare-vapeur.
Il existe également des panneaux sandwichs isolants qui consistent en un isolant pris entre deux plaques de plâtre. Ils peuvent servir à l'isolation des parois verticales, par fixation mécanique sur des tasseaux, ou pour la réalisation de pieds droits dans les combles aménagés.
Cependant, ce type de produit n'est pas très utilisé.
Le domaine d'emploi des complexes isolants est défini par la Norme NF P 72-204 ou DTU 25-42.
Source
LE GRAND LIVRE DE L’ISOLATION
Thierry Gallauziaux et David Fedullo
disponible en librairie et sur eyrolles.com le jeudi 2 avril 2009
Editions EYROLLES