Jean-François Martin Publié le 09 novembre 2014 - Mis à jour le 22 novembre 2019
J'avais imaginé une technique de polochons géants remplis de paille, de 25cm de diamètre et enroulés en spirale sous la charpente, pensant que j'obtiendrais une continuité dans les rangs, ce qui est essentiel pour une bonne isolation du toit car l'ennemi numéro 1 d'une isolation, ce sont les ponts thermiques.
Isolation toiture, isolation du sol, plancher et bardage
Il est assez rare de débuter un texte en disant « je me suis trompé », « j'ai fait une erreur » car nous sommes censés réussir et tout savoir, hahahah! Et bien là je vous le dis, fidèles lecteurs et web-spectateurs de la série Eldamar, mon idée pour faire l'isolation de mon toit est un échec !
Je vais vous la présenter quand même pour expliquer ce qu'il ne faut pas faire ;-) ou du moins ce qu'il faut changer dans cette méthode...
J'avais imaginé une technique de polochons géants remplis de paille, de 25cm de diamètre et enroulés en spirale sous la charpente, pensant que j'obtiendrais une continuité dans les rangs, ce qui est essentiel pour une bonne isolation du toit car l'ennemi numéro 1 d'une isolation, ce sont les ponts thermiques.
D'abord trouver le tissu, le façonner... mais après avoir préparé mes boudins en paille et les avoir attachés à chaque perche, travail long et fatigant, force est de constater qu'aux attaches et malgré le tassage, des espaces persistent rendant mon idée totalement inutile.
Deux solutions : soit tout enlever, ce qui demande à nouveau du temps et beaucoup de gâchis, soit remplir tous les espaces vides entre les polochons avec de la laine de mouton en vrac, ce que nous allons essayer ; si cela ne fonctionne pas, nous recommencerons en posant de la laine de bois... dommage !
Mais il fallait que j'essaie pour me rendre compte, c'est fait, pas de regret.
Pour le sol, le problème ne se pose pas puisque c'est un caisson qu'il faut remplir d'isolant ; le sol se compose d'un sandwich comme montré ci-dessous.
DU BAS VERS LE HAUT
La pose du plancher, à partir de planches brutes de largeurs variées, demande d'assortir dès le départ au moins deux planches de largeurs égales pour chaque rang pour pouvoir poser et faire des raccords sans partir sur une pose en escalier, très compliquée à gérer. On veillera à faire porter les raccords de planches sur les poutres porteuses pour éviter les points faibles ; clouage et calage pour obtenir un résultat rustique mais solide et droit.
Je profite du beau temps pour avancer l'extérieur et faire l'appendice sous le débord qui accueillera les toilettes sèches, construites avec des meubles de récupération, anciennes armoires et placard, coût des matériaux = 0.
Puis nous passons à la pose du bardage en pin Douglas, un bois rosé à cœur très résistant aux intempéries et qui va se griser sans avoir besoin de protection.
La pose se fera à clin vertical, à savoir un recouvrement de chaque planche d'environ 2cm pour palier aux bords bruts qui ne permettent pas une pose droite en bord à bord.
On prendra soin de ne clouer ou visser qu'un côté de la planche pour débuter afin d'éviter que le bois en séchant ne fende.
Une étape de plus vers la finalisation de cette maisonnette de trappeur en Auvergne...
A très bientôt.