Jean-François Martin Publié le 19 octobre 2014 - Mis à jour le 22 novembre 2019
La charpente de Eldamar une fois faite, il faut songer à préparer la couverture qui assurera l'étanchéité de notre réalisation ; pour ce faire nous allons poser des plaques de contreplaqué marin qui, de par leur souplesse naturelle et leur résistance aux milieux humides, permettront de suivre les courbes de la maisonnette ronde sans souffrir de la pluie et de l'humidité en attendant la pose de l'epdm.
Murs ossature bois et paille, charpente type yourte
Petit rappel des épisodes précédents
Après avoir fait nos fondations en pieux puis construit une plate-forme bois avec caisson isolant pour le plancher, nous avons édifié une structure ronde de 5m de diamètre en fustes de 10 à 15cm de diamètre cerclée sur le haut et renforcée par un tressage de jeune branches de noisetiers ; sur ce panier géant on a décidé de faire une charpente type yourte avec 18 perches en bois brut (troncs de futaie) posées sur un toono central.
La partie suivante sera la plus complexe du chantier, poser des plaques de contre-plaqué sur toute la toiture en cône pour accueillir l'étanchéité finale faite en EPDM par nos amis de EPDM-TPO, les spécialistes de cette membrane souple réservée normalement aux toitures plates mais que nous allons tester ici dans une configuration un peu extrême, un défi qu'a accepté de relever EPDM-TPO.
La première difficulté fut de trouver comment poser les plaques de contre-plaqué ; il était souhaité que la toiture soit conique mais non régulière, ce qui en aurait fait sinon une sorte de cône préfabriqué froid. Là, le défi était de suivre la forme des troncs et branches de la charpente. Nous avons donc mesuré et tracé au sol des triangles de contre-plaqué marine puis les plaques ont été montées et vissées sur les perches avec parfois des cales pour ne pas casser au serrage les panneaux. L'avantage de travailler avec du contre-plaqué de 8mm, c'est sa souplesse vraiment très agréable.
Cette étape faite, nous avons confectionné un chapeau en triangles en bois pour le haut afin de finir par un assemblage qui joigne correctement.
Une fois cette étape terminée, nous avons fini par le tour du bas, à savoir les débords qui sont dans ce cas assez importants pour protéger les murs des intempéries (longueur 1m) ; cette étape se fait à l'échelle et prends du temps car il faut d'abord relier les perches les unes aux autres au bout pour consolider, puis poser les plaques qui sont, celles-ci, assez grandes.
Avant de faire l'étanchéité en EPDM, il reste de nombreuses choses à préparer comme la lisse basse pour la pose des bottes de paille que nous ferons avec du polystyrène de 4cm d'épaisseur, même si ce n'est pas notre produit préféré ; outre le fait qu'il est hydrofuge et isolant, il permet de surélever les bottes du sol en faisant une barrière contre toute remontée d'humidité.
Nous poserons aussi des piliers supplémentaires sur le bord de toiture pour consolider les longues avancées de toit (1m). Il faudra également couvrir les 4 angles de la plate-forme porteuse avec les chutes de contre-plaqué pour pouvoir ensuite là aussi faire une étanchéité EPDM afin que l'isolant du sol reste au sec.
Une difficulté souvent en autoconstruction est d'arriver à faire une chronologie logique dans l'avancée de votre chantier ; il faut savoir s'organiser pour éviter de perdre des journées de travail surtout si vous faites ça seulement le week-end : prévoyez toujours une ou deux choses à faire d'avance avec l'outillage et les matériaux pour que si l'un des deux ne se passe pas comme souhaité, vous puissiez vous rabattre sur l'autre tâche.
A très bientôt