Jean-François Martin Publié le 12 mai 2017 - Mis à jour le 25 juillet 2019
Nous avons partagé trois week-ends bien remplis avec Stéphane et sa compagne, autoconstructeurs. Au programme de ces six journées, finir la charpente, poser l'isolation et couvrir de tuiles pour mettre la maison hors d'eau. Le but de cet article n'est pas de vous expliquer la fabrication de la charpente mais bien de la pose des plaques d'isolant sandwich dont la marque importe peu, et l'utilité de ce système très performant qui évite tous les ponts thermiques.
Ce système d'isolant est plus onéreux à l'achat, mais au vu du gain de main-d'œuvre et de matériaux sur la charpente et surtout en regard de l'efficacité finale, l'investissement se justifie tout à fait. Cette petite maison traditionnelle, située en altitude et dont la vue principale donne au nord, nécessite un travail soigné sur l'isolation afin d'être agréable en toute saison.
Après avoir construit les fermes de notre charpente, et grâce aux spécificités techniques de ces panneaux sandwich, la charpente se composera uniquement d'une panne faîtière, d'une panne sablière, d'une panne intermédiaire et bien sur d'un arbalétrier et de contrefiches. En effet nos plaques peuvent supporter un entre-axe de plus de 4 m, or un pan de toiture mesure ici 5,90 m. Une simple panne intermédiaire suffira donc à la stabilité de l'ensemble.
Une fois les pannes posées, on pourra directement attaquer la pose des panneaux sandwich composés d'une épaisseur de BA 13 hydrofuge, de 25 cm de polystyrène extrudé ou non, d'un panneau de bois collé à chaud, et de liteaux collés en usine.
Le poids permet de faire la manutention à deux, si vous n'avez pas de grue, environ 9kg/m².
La plaque est présentée, en prenant soin de protéger la sous-face de BA 13 qui restera visible, puis une fois en place elle est pointée grâce à des clous de 300 mm galvanisés avec rondelle.
Chaque plaque sera assemblée avec la précédente grâce à une colle spéciale, rendant le tout solidaire et interdisant, grâce au bouvetage entre chaque plaque, tout passage d'air.
Si vous devez interrompre la pose pour une semaine comme ce fut notre cas, il faudra absolument bâcher en cas de pluie, bien que la face bois soit hydrofuge.
Il faudra penser à préparer les réserves pour les éventuelles fenêtres de toit ainsi que pour la cheminée.
Le boisseau de cheminée, fixé à la base dans le mur en parpaing par une équerre métallique en U, devra lors de sa sortie sur le toit être éloigné de l'isolant et de tout matériau combustible d'au moins 10 cm tout autour de la périphérie du boisseau.
Pour ce faire, on découpe dans le panneau sandwich un carré de 45x45cm (25cm de boisseau+ 10 +10cm) on met une couche de laine ignifugée de 5cm et on finit par un mortier perlite pour boucher et sceller en évitant le pont thermique.
Les débords de toiture seront construits par l'ajout de planches de 27mm, pointées dans la panne sablière et terminés par un bandeau de rive, qui lui-même accueillera les supports de chéneaux.
Il ne restera plus qu'à couvrir le toit avec les tuiles de votre choix pour finir l'étanchéité.
Il faudra une grosse journée pour faire la couverture, prévoir un week-end pour toutes les finitions et la pose de la fenêtre de toit.
Merci a nos deux amis autoconstructeurs pour ce beau chantier et souhaitons leur bon courage pour la suite;-)
